Projet agroforesterie

Stephane et Nicholas

photo agroforesterie

La démarche

Stéphane Chauplannaz s’est installé en 2009 sur une ferme familiale située à l’entrée de Divajeu (vallée de la Drôme) et il s’est associé à Nick Taylor en 2014 pour créer le GAEC « Ferme de l’auberge ».

La ferme produit principalement des légumes en vente directe au marché sur 1,6 ha de plein champ et d’abris. Le fumier provient du troupeau de 40 brebis, nourris grâce aux pâtures sur 7 ha, aux céréales sur 1,2 ha et aux fourrages produits sur les 5 ha restants. La viande est aussi valorisée en vente directe.

La ferme a diversifié ses productions en vue de trouver un maximum d’autonomie, elle est certifiée biologique et Nature & Progrès.

Innovation

A la reprise des terres conventionnelles, en 2009, il n’y avait pas de haies dans les champs. Il a donc été décidé d’en installer pour mieux se protéger du vent du Nord, pour apporter plus de biodiversité et avoir des paysages plus plaisants. L’installation de haies a permis de créer un système de production agroforestier produisant bois de chauffage, fruits, ombrage pour les animaux et protection contre les éventuelles sources de contamination voisines.

 

Mise en oeuvre

L’arrivée de Nick en 2014 a accéléré le projet et un prix décerné par la Fondation Arbres d’avenir a permis la plantation à l’hiver 2016 de 2800 arbres forestiers (servant de pare-vent) et d’environ 550 arbres fruitiers. Les haies s’alignent aujourd’hui sur 3,2 km.

L’année avant implantation des arbres, les producteurs ont effectué des piquetages pour symboliser les haies et ainsi réaliser une mise en situation réelle. Sur ces zones piquetées, des engrais verts ont été implantés.

Lorsque les zones d’implantations ont été validées, le sol a été labouré puis travaillé au rotovator. Les haies ont été disposées afin de découper la surface en 8 parcelles de 6000 m2 pour la rotation de luzerne, céréale... et entourer la zone de maraîchage qui est découpée en 24 blocs de 700m2 par des lignes d'arbres fruitiers. Ces blocs correspondent à la rotation légumière de la ferme.

Le choix des essences s’est fait à partir de plusieurs sources d’informations :

-          conseils d’amis compétents sur les espèces adaptées aux conditions pédoclimatiques ;

-          essais sur plusieurs années de différentes espèces et variétés fruitières ;

-          discussion avec des arboriculteurs locaux et des pépinièristes.

Les haies intraparcellaires sont donc constituées d’arbre pour le bois de chauffage : frêne, chêne, robinier et 40 autres essences. Les arbres fruitiers sont composés de pommiers et de poiriers qui sont productifs en décalage avec la haute saison maraîchère ; et des petits fruits pour diversifier l’offre sur les marchés.

Les arbres n’ont pas été irrigués afin d’être mis tout de suite en conditions réelles de production.

La mise en oeuvre a couté 7500€, somme reçue grâce au concours Arbres d’avenir et a été dépensée intégralement pour les plants.

 

Aspects financiers

GAEC de l'Auberge

Points forts et difficultés

La 1ère année d’implantation a nécessité des désherbages fréquents et en partie manuels, ce qui a généré une charge supplémentaire de travail.

Mais l’implantation de haies apporte aussi des richesses supplémentaires à la ferme : bois, fruits…

Conseils de Stephane et Nicholas

L’implantation des haies sur le parcellaire a généré des petites pertes de surface. Si le projet avait été plus débattu avec les voisins, il aurait certainement été possible de disposer les haies sur les limites de parcelles et ainsi de diminuer ces pertes.

Avant de se lancer, les producteurs ont été visités d’autres fermes en agroforesterie. Ils ont aussi suivi des formations, notamment avec AGROOF et ont bénéficié d’un accompagnement de l’ADAF26 pour la conception du système de production.

Ressources

Partenaires et références

Implantation des haies