Le statut de SCOP en agriculture
Aux champs des volonteux
La démarche
Rémy LEGER a repris la ferme familiale (exploitée par ses grands-parents) en 2009 en individuel, pour faire de l'arboriculture. La surface était relativement importante : 25ha avec donc une possibilité de faire plusieurs activités.
Ne souhaitant pas devenir employeur d'une main d’œuvre nombreuse mais souhaitant développé les activités sur le lieu, il a eu l'idée de créer une structure coopérative.
La SCOP des Volonteux (société coopérative ouvrière de production) est donc née en 2011. Elle compte aujourd'hui 7 associés, 15 salariés, 2 consultants
La Société Coopérative Ouvrière de Production (SCOP) est un statut juridique relativement nouveau en agriculture, et rares sont les exemples de SCOP agricoles en fonctionnement.
Elle permet aux travailleurs de bénéficier du statut social de salarié, et donc d’une meilleure protection sociale. Elle permet également de se regrouper pour développer un outil de travail et et de mutualiser de la trésorerie du matériel, des bâtiments pour favoriser l’installation.
D’où vient ce projet – à quelle problématique il répond : Ça a commencé par le constat que…
Le montage en SCOP répond à plusieurs objectifs :
- une disponibilité en foncier avec l'envie d'y développer plusieurs activités
- une protection sociale en agriculture faible, contrairement au statut de salarié
- une synergie collective qui permet de gagner en qualité de vie
Pourquoi c’est innovant ?
Il s'agit d'un statut qui n'est encore peu répandu dans le milieu agricole. La SCOP apporte l'avantage d'être agriculteur-salarié-coopérateur !
Comment ça fonctionne ?
La SCOP est gérée par les coopérateurs (salariés ou non, mais le collège salarié doit rester majoritaire en termes de détention de part dans le capital social).
Chaque associé est responsable de son activité (il prend les décisions courantes la concernant) mais l'ensemble de la structures et les décisions stratégiques sont prises en commun.
Actuellement, plusieurs activités cohabitent sur le lieu :
- arboriculture
- maraîchage
- magasin de vente
- transformation de fruits et légumes
- préparation culinaires
- livraison de paniers de légumes et de paniers repas
- accueil pédagogique
Aspects financiers
Au départ : investissement personnels de 600 K€
→ les bâtiments sont loués à la SCOP mais celle-ci devrait les racheter pour rééquilibrer les responsabilités.
Points forts et difficultés
Les avantages
- mutualisation de la trésorerie, des outils, des machines, de circuits de commercialisation (notamment le magasin)
- avantages du statut salarié (protection sociale, congés, etc)
- accès à la terre
- faible investissement de départ
Les difficultés :
Si c’était à refaire qu’est-ce que tu ferais différemment ?
- lourdeur administratives et comptable (environ 1 temps plein pour s'en occuper!)
- lien aux institutions agricoles qui ne connaissent pas encore ce type de statut
- coût des charges sociales (salaires)
Conseils de Remy
Être bien accompagnés par des personnes extérieures (Région, Cap Rural, Conf', ADASEA, Chambre, etc).
Ressources
Accompagné par :
Réseau REPAS, Cap Rural, Région, Confédération paysanne, réseaux de commercialisation, etc