Un semoir à engrais vert autoconstruit

Christophe

photosemoir

La démarche

Installation en 1994, sur 3 ha au départ plantation l’année de l’installation.

Passage en bio en 2000. Puis a récupéré 2 ha en location sur Saint Benoit en Diois, vignes vieilles.

D’où vient ce projet – à quelle problématique il répond :  Ça a commencé par le constat sur une parcelle de vigne plantée en 1994 après ouverture de la parcelle complètement enfrichée, passage d’un bulldozer… Cette vigne avait beaucoup de mal à pousser, quasiment aucun rendement sur ces vignes. en 2012, J’ai alors commencé à apporter du fumier et à semer de l’engrais vert à la volée (seigle/vesce). Et là, ça a été la révélation, la vigne a commencé à pousser, faire du beau raisin et à vraiment grandir ! J’ai retrouvé un sol grâce à ce travail d’engrais vert.

Pourquoi c’est innovant ce semoir est innovant parce qu’il est autocontruit collectivement avec l’Atelier Paysan. Suite au travail de construction d’un vigneron, l’AP a récupéré les plans de son semoir pour l’améliorer, et le diffuser à tous les vignerons intéressés.

Comment ça fonctionne ? (présentation détaillée du système)

C’est un semoir de 1,5 mètres de large pour des inter-rangs de 2,3 mètres, 1 partie est démontable afin de rentrer plus facilement dans les rangs. Il y a des disques à l’avant pour tracer le sillon pour des dents pour ouvrir le sillon avec un système de bavettes en caoutchouc pour refermer le sillon. Puis des roues derrière pour compacter un peu la terre. 2 améliorations seraient à apporter : les dents sont trop larges (8 cm, alors qu’aujourd’hui les nouveaux modèles construits font 1,5 cm) et les roues derrières sont trop hautes, il faudrait les rabaisser en diminuant l’angle de leur fixation. Depuis que ces roues ont été rajoutées, je n’utilise pas la roue de torrage du milieu.

 

Je l’utilise pour le semi d’EV mais ce ne pratique pas le semis direct, je travaille mon sol avant. Je sème 1 rang sur 2, j’alterne un rang travaillé un rang en EV pour la concurrence avec l’eau notamment. Je sème à 50 kg/ha alors qu’à la volée j’étais à 3 kg pour 2 rangs. Les semences de seigle se trouvent pas cher dans le diois en direct des producteurs, les semences de vesce sont plus chères elles. J’ai pour projet aussi d’épandre du fumier composté tous les 4 ans à raison de 10 tonnes/ha.

Aspects financiers

Coût total 3200 € (dont 900 € le semoir Delimbe) au lieu de 11 000 € dans le commerce.

Points forts et difficultés

Avantages :

Le coût du matériel : je l’ai fabriqué en 1 semaine lors d’une formation Atelier paysan, il m’a coûté 3 fois moins cher que le même matériel dans le commerce

Difficultés

Il faut passer du temps aux réglages et à l’améliorer de l’outil à son exploitation, des parcelles et ses spécificités.

Conseils de Christophe

Attention aux terres non préparées pour un jeune qui s’installe, moi j’ai mis 15 ans à retrouver un vrai sol après le passage du bulldozer.

Ressources

Ressources :

Atelier paysan

Maraichage

https://www.latelierpaysan.org/Semoir-engrais-vert-maraicher

Viticulture

https://www.latelierpaysan.org/Semoir-viticole-a-engrais-verts

Les engrais verts en viticulture

ITAB : http://www.itab.asso.fr/downloads/Fiches-techniques_viti/viti%20engrais%20verts.pdf

Institut de la vigne et du vin : http://www.vignevin.com/fileadmin/users/ifv/actualites/Newsletter_IFV/Lettre_Oct13/Engrais_vert_IFV.pdf

Semoir à engrais vert autoconstruit.