Valoriser son petit lait
Julie

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La démarche
Présentation de la ferme
Julie Cheva, de la ferme « Le Mas d’Ambane » est installée depuis 2009 en élevage caprin et transformation fromagère en agriculture biologique. Elle a commencé avec un troupeau d’une cinquantaine de chèvres, a repris des terres de ses parents et a construit un bâtiment d’élevage et sa fromagerie. Aujourd’hui elle commercialise sa production (Picodons, yaourts, faisselles, charcuterie caprine …) sur le marché de Die mais aussi directement à la ferme les mardis de 16h30 à 18h30 (de juin à août) et les vendredis de 16h30 à 18h30 (de mars à octobre). Le cheptel compte une soixantaine de chèvres alpines et provençales. L’exploitation est automne en fourrage et céréales.
D’où vient ce projet – à quelle problématique il répond ?
Depuis trois ans, Julie élève des cochons au petit lait de chèvres. L’idée était de valoriser les effluents de fromagerie, de considérer un déchet comme une ressource et apporter une plus value à l’exploitation. En effet lors de la fabrication du fromage à l’étape de l’égouttage, le caillé se sépare du lactosérum dit petit lait.
Comme pour la valorisation de la viande chèvre ou l’autonomie fourragère, Julie réfléchie sa ferme globalement et prend conscience de l’impact de son activité sur l’environnement.
Pourquoi est ce innovant ?
Le petit lait est un sous produit de grande valeur énergétique
Le projet est intéressant à valoriser, à la suite de cela, d’autres éleveurs ont mis en place des élevages de cochons sur leur ferme.
Comment ça fonctionne ?
En moyenne 100 litres de lait donne 60 litres de petit lait pour le récupérer Julie a mis en place toute une installation :
- Un conduit en PVC est installé sous la table de moulage, le tuyau longe la fromagerie, il est ensuite enterré et conduit à une cuve de 1000 litre à côté de la mangeoire des cochons, pour la distribution, il suffit d’ouvrir le robinet.
- 6 cochons sont élevés en plein air, ils sont nourris avec les céréales de la ferme.
- L’abattage se fait chaque année entre septembre et novembre, un par un, ils sont tués à l’abattoir de Die et transformés à l’atelier Diois Salaison à 6 km de l’exploitation (MontLaur en Diois).
- La commercialisation se fait en caissette auprès de la clientèle de la ferme
Aspects financiers
Le plus cher pour ce projet a été le bâtiment (construction en dur), autrement les autres investissements ont été couvert par le prix de la viande.
Points forts et difficultés
Avantages :
- Valorisation d’un déchet = revenu supplémentaire pour l’exploitation
- Commercialisation facile à faire auprès de sa clientèle
- L’installation est pratique et permet de ne pas perdre de temps sur l’activité principale de la ferme qui est l’élevage caprin.
- Les cochons mangent aussi les pertes ou déchets de fromagerie
Difficultés :
- « Principalement la méconnaissance de l’élevage de cochons, je ne me suis par formée pour soigner les cochons ! »
Conseils de Julie
• Pour les personnes qui s’installent, il est important de bien l’inclure dans les plans de fromagerie afin que cela soit le plus fonctionnel possible
• Se facilite les tâches afin de ne pas perdre de temps sur l’activité principale
Ressources
Julie conseille d’échanger sur les forums agricoles du net.
Il existe d’autres chèvreries en France qui valorisent leur petit lait et la pratique est aussi répandue dans les élevages bovins, certains appellations d’origine protégé l’indique même dans leur cahier des charges ( Saint Nectaire, Comté…).
Utilisation du petit lait dans l’alimentation du porc : fiche technique :
Contact
Julie Cheva a développé l'élevage porcin pour valoriser son petit lait de chèvre. Elle vend ensuite la viande en vente directe.