Des brebis dans les vergers
Anna
La démarche
Présentation de la ferme :
GAEC de Zingaran : siège d’exploitation est à Truinas + deux autres sites (Le Poët Célard et Mornans ?) ; 3 associés, 160 brebis + un troupeau de vaches allaitantes+un troupeau de chèvres. Tout est transformé pour la viande et vendu en vente directe via son réseau et des magasins de producteurs. L’exploitation propose aussi des gîtes.
D’où vient ce projet ?
C’est l’arboriculteur qui en a eu l’idée. Sa proche voisine a beaucoup de surface en parcours inutilisée, et elle souhaitait aussi que des animaux les valorisent. Ils ont donc fait appel à Anna pour qu’elle mette les brebis dans les pommiers et les vaches dans les sous-bois. Pour le GAEC Zingaran, l’idée était bienvenue car en cette année de sécheresse (2017) le fourrage manquait cruellement, et ce pâturage supplémentaire a soulagé les deux troupeaux bovins et ovins.
Pourquoi c’est innovant ?
A priori, personne dans le secteur ne fait cela. Bien que ce soit probablement une technique qui soit plus ancienne, mais du fait de la spécialisation des exploitations, elle n’était plus utilisée.
Comment ça fonctionne ?
Les brebis ont pâturé pendant 45 jours dans les pommiers. Anna a choisi de limiter le pâturage à 2 ou 3 jours par parcelle pour éviter le surpaturage et les dégâts sur les arbres. Les parcelles sont clôturées avec des filets mobiles, et un chien de protection accompagne le troupeau. La surveillance est ponctuelle. Le pâturage a eu lieu de la mi-octobre à la fin novembre, après la récolte. Les arbres ne sont pas protégés.
Aspects financiers
Aucun coût supplémentaire, ni en main d’œuvre, ni en équipement. Le GAEC de Zingaran avait déjà des filets.
Points forts et difficultés
Les points forts :
Gain fourrager pour l’éleveur, pas de main d’œuvre supplémentaire. L’arboriculteur a fait un traitement phytosanitaire de moins (impact environnemental, économie de main d’œuvre, de produit et de carburant). Cela permet aussi de nettoyer efficacement les parcelles.
Les difficultés- les points de vigilance :
Eviter les jeunes arbres et les arbres de petites tailles. Cibler les brebis à faibles besoins physiologiques (préférer les brebis à l’entretien, ou en début de gestation). Cela dépend aussi de la qualité du couvert végétal, et de l’apport énergétique qu’on peut en retirer. Il conviendra d’évaluer en amont la quantité d’herbe et les espèces végétales présentes.
Ressources
Ressources
Contacts :
Anna Krichel – GAEC de Zingaran 06 95 30 23 28
Pour plus d’informations :
- Pleins champs : comment introduire des brebis dans un verger
- Résultats de l'étude de l'INRA sur la pratique
Contact
A Félines sur Rimandoule, Erwann, arboriculteur a fait appel à Anna, pour qu’elle fasse pâturer son troupeau de brebis sous les pommiers. Pour l’éleveur, c’est du fourrage supplémentaire. Pour l’arboriculteur, c’est une économie de traitement.