Le pressoir à bande
Yann et Virginie
La démarche
Présentation de la ferme
Yann et sa femme Virginie sont installés en GAEC depuis 2012. Ils commercialisent dans des magasins de producteurs ou magasins bio spécialisés, leurs abricots, cerises, prunes mirabelle, pommes, kiwi et poires. Ces fruits sont vendus en fruits à croquer ou transformés en compote (la spécialité de la maison), jus ou nectar. Ils sont surtout spécialisés dans les productions d’automne. Leur exploitation fait maintenant 12 ha, dont 7 dédiés à l’arboriculture. Ils sont 3.5 ETP à travailler sur l’exploitation, plus des saisonniers.
D’où vient ce projet ?
Une première année avec des conditions météorologiques compliquées, a abimé une grosse partie de la production. Pour ne pas tout perdre, ils décideront de se tourner vers la transformation. Aujourd’hui, même quand les années sont meilleures, la transformation représente 50% du chiffre d’affaire de l’exploitation. Le travail à façon représente environ 30% du chiffre d’affaire. Une grosse partie du travail à façon ou de la prestation est le pressage des fruits en jus et en compote. Ils travaillent à la fois pour de petits producteurs ou des particuliers qui ont besoin de presser de petits lots (50-200 kilos) de manière individualisée ou pour des plus gros lots (10 tonnes par ex.). Pour pouvori faire notamment de petits lots, un pressoir classique avec un volume donné à presser ne convenait pas.
Pourquoi c’est innovant ?
Chaque lot, quel que soit sa taille, est individualisé grâce au processus de pressage en continu. Cela permet une grande précision de traçabilité et la satisfaction pour les producteurs d’avoir « du jus de leurs pommes ».
Comment ça fonctionne ?
Le pressoir fonctionne en continu. Une fois broyée, la pulpe de pommes est déposée sur une bande qui va passer entre des rouleaux et extraire le jus. La pulpe est pressée à haute pression sur une épaisseur de 1 cm entre deux rouleaux. Le jus s’écoule dans une cuve placée en dessous des rouleaux. Quand le lot est fini, la cuve de récupération de jus est vidée.
Aspects financiers
Pour l’atelier de transformation au total : environ 170 000 eur
Ils ont été aidés par le département et l’Europe.
La prestation amorti ce type d’outil
Points forts et difficultés
Les points forts :
- Meilleur appropriation du jus pour les particuliers.
- Individualiser des petits lots
- Moins de gaspillage des pommes car traitement rapide des petits lots écartés
- Très bon rendement de pressage car ça presse sur une très petite surface
- Permet d’échanger sur le local avec les particuliers
Les difficultés- les points de vigilance
Cela marche uniquement pour les fruits durs : pommes poires.
Conseils de Yann et Virginie
Yann conseil de bien se renseigner et se former sur les différents outils de transformation. Eux se sont formés au lycée agricole à Florac et chez un collègue. Ils ont également été accompagnés par le lycée du Valentin. Ils ont aussi visité d’autres ateliers de transformation.
Ressources
Pour plus d’informations :
Autre vidéo sur un pressoir à bande :
https://www.youtube.com/watch?v=NuuOUui4o58&feature=youtu.be
Contact du lycée agricole de Florac :
https://www.epl-lozere.fr/cfppa-de-florac/
Contact du lycée du Valentin
https://www.epl.valentin.educagri.fr/
Yann et Virginie Houlette utilisent un pressoir à bande pour la transformation des fruits en jus