L'éducation des chiens de protection

Elisabeth

chien troupeau

La démarche

Présentation de la ferme : atelier ovin transhumant de 1450 mères mérinos d’Arles. GAEC familial (2 associés). Estive pendant 4 mois sur les Hauts Plateaux du Vercors (St Agnan)

D’où vient ce projet ? Dans un contexte de prédation, utiliser des chiens de protection est indispensable, notamment en estive. Les chiens de race Montagnes des Pyrénées ne convenaient pas à l’éleveur, et ils ont souhaité changer de race. Le hasard a fait qu’ils se sont retrouvés avec un berger d’Anatolie sur la ferme et ils ont été conquis par son caractère.

Comment les gérer ? La sociabilisation avec l’humain est indispensable. Elisabeth et Sébastien ont des enfants, des chemins de randonnée traversent leurs parcs, des chasseurs sont présents sur la commune. Il est primordial que les chiens soient habitués au contact avec l’homme. Dès le plus jeune âge, Elisabeth manipule ses chiens en permanence. Elle les caresse, les « triture », laisse les enfants jouer avec. Les chiens mangent tous dans la même gamelle, et ne montrent pas les dents si on reprend la gamelle.

Pour autant, ils restent efficaces contre les prédateurs.

Pour prévenir les randonneurs, les éleveurs ont élaboré un panneau informatif qu’ils positionnent à l’entrée des chemins traversant les parcs. Ils expliquent le rôle des chiens de protection, montrent des photos des chiens avec leur nom. Cela permet de dédramatiser la situation. Elisabeth s’est aperçue que les gens étaient moins effrayés par les chiens. Ils essaient de deviner qui est qui et ont une approche beaucoup plus tranquille, plus souriante, plus avenante qui rassure les chiens.

Points forts et difficultés

Les points forts : les 2 races : efficacité contre les prédateurs ; caractère apaisé, attachement au troupeau,

Berger d’Anatolie : territorial, peut s’éloigner du troupeau.

Cao de Gado : peut s’éloigner du troupeau, mais  son attachement est un peu plus important, reste plus proche

Les difficultés- les points de vigilance : Attention à ne pas trop développer le caractère d’attachement aux humains. Risque qu’ils suivent les randonneurs. Elisabeth a écrit son numéro de téléphone sur les colliers. Profonde réflexion à avoir avant de prendre un chien. Réfléchir sur la race à avoir, quel type de chien (caractère ect…). Le choix de la race dépend de plusieurs facteurs : mode de conduite du troupeau, le tempérament de l’éleveur, sa façon de travailler….  La façon d’éduquer le chien est propre à chaque chien et à chaque maître. Il n’y a pas de cadre fermé, mais il faut savoir s’adapter.  

Conseils de Elisabeth

Elisabeth conseille d'utiliser plusieurs races de chiens pour bénéficier des différents caractères de chaque race.

Elisabeth et Sébastien ont eu des conseils des voisins-éleveurs.

Ressources

Contacts

Alain Baudouin : éleveur ovins et éleveur de bergers d’Anatolie à Combovin

04 75 41 33 17

A Gigors et Lozeron, Elisabeth Moreau a 6 chiens de races bergers d’Anatolie et Cao De Gado (race du Portugal) pour protéger les 1450 brebis de son troupeau contre les attaques de prédateurs. Il s’agit de races peu répandues jusqu’à présent et plutôt territoriales. Ces chiens ne manquent pas d’efficacité pour défendre le cheptel.